Se faire discrète avait on dit…

Reeve a vu les remparts de la Capitale à des lieues de là, plusieurs fois elle a hésité à faire demi-tour. Mais elle a fait bien trop de chemin pour renoncer maintenant, et puis elle sait que son père a besoin de son aide. Si au contraire celui-ci était en train de piquer du nez au fin fond d’une taverne, elle aurait de quoi lui passer un savon. Cependant Reeve sait que ce n’est pas du genre de Raam de s’absenter si longtemps. Cela lui était arrivé de lui envoyer une lettre à l’auberge du village pour la tenir au courant de son retard. Le métier d’Hunter était bien connu pour être rempli d’imprévus.

Elle ne s’imaginait pas que Vladivorkov était aussi grande. Cet endroit relevait de l’imaginaire jusqu’à présent. Raam lui avait parlé mais assez succintement, il n’aimait pas spécialement y aller, beaucoup trop de monde et beaucoup de chance de tomber sur des Vampires.

Reeve ne s’est jamais encore retrouvée nez à nez avec un représentant de cette race. Vivant non loin de la forêt de Marchemort, elle a plutôt à faire à des Lycans. Elle en sait ce que Raam lui en a raconté. Bien évidemment la plupart de ses rencontres n’étaient pas bien courtoises, de ce fait Reeve compte faire profil bas pour l’instant. Révéler sa nature ne s’avérait pas être une bonne idée tant qu’elle ne sait pas où elle met les pieds.

La densité de la ville lui promet de passer plus de temps que prévu à chercher ce dont elle a besoin. Il fallait bien commencer quelque part ceci dit.
Une fois son cheval laissé à la première écurie qu’elle trouva aux abords de la ville, elle fait quelques pas puis s'arrête. Chasser dans la forêt était une chose, affronter la foule en était une autre. Elle maudit le Hunter de ne pas l’avoir préparé à cela, pourtant la seconde suivante elle eut une pensée nostalgique et le courage revint. Il fallait qu’elle le retrouve, peu importe le temps que ça prendra.

Malgré ce nouvel élan, elle s’empresse de rabattre sa capuche par-dessus sa tête. Raam lui avait toujours dit de ne pas avoir honte de la couleur de ses cheveux mais il faisait grand soleil et le roux allait chatoyer comme un feu crépitant, ce n’est pas le moment d’attirer tous les regards. Surtout que la jeune femme a du mal avec les coups d’oeil de travers.

Durant les premiers mètres se mit à marcher en fixant le sol, si bien qu’elle ne pouvait voir que les pieds des passants. Bien dommage pour sa première fois en ville. A cet instant précis elle ne réfléchit pas et ne fait qu’avancer, plusieurs fois elle percute des villageois qu’elle entend râler sur son passage. Petit à petit elle sent ses sens se faire de plus en plus, si bien que le bruit environnant devient un véritable vacarme dans sa tête.
Soudain, une odeur…, Reeve lève les yeux et tombe nez à nez avec une boulangerie. Son estomac n’a jamais autant fait de bruit qu’à l’instant où elle aperçoit les petits pains sur l’étale. Elle bloque littéralement dessus, les clients à côté la regardent et pensent qu’elle n’a sans doute pas mangé depuis des lustres, ou bien qu’elle a vu un fantôme. Reeve revient à elle et inspire cette bonne odeur.

“ Combien ? “

Le boulanger la réprimande sur sa politesse et lui répond le prix adéquat en croisant les bras sur son tablier. La jeune femme sait qu’elle n’a pas assez mais fait mine de regarder dans sa pochette. Au moment où deux hommes se chamaillent le prix d’un panier en osier et que l’un d’eux donne un coup de pied dans une jar en métal, Reeve hésite une fraction de seconde à utiliser ses dons de dextérité, mais elle fait finalement demi tour.

Si elle n’a pas de s’acheter à manger, elle n’aura jamais assez pour se payer un lit dans une auberge. Reeve pousse un soupire et s'assoit sur une caisse entreposer au coin d’une ruelle. De là où elle est, elle peut visualiser l’ensemble de la petite place sur laquelle elle vient de déboucher. Un petit puits trône en son centre, et quelques enfants essaient d’y boire. Les vêtements sales qu’ils portent font tiquer la jeune femme, elle porte alors son attention sur le reste de la populace. Elle est visiblement arrivée par les bas quartiers. Elle avait entendu dire qu’ils bordaient la ville comme un essaim qui enrobe sa reine. Elle entend tousser, geindre et vomir, un peu partout autour d’elle. Les commerçants aboient la vente de leur marchandises mais personne n’ose approcher, surement à cause de leur bourse vide.

“ Espèce de petit merdeux ! “

Reeve sort de sa réflexion et porte son attention sur l’origine de cette insulte. Un peu plus de monde s’était approché du point d’eau. Un adulte visiblement plutôt amère, se retrouve avec son bas de chausse complètement trempé. Les enfants ricanent et tentent de s’échapper, mais le destinataire du nom d’oiseau se fait attraper et une belle claque atterrit sur sa joue. Reeve se lève aussitôt mais se reprend, elle revoit Raam lui expliquer de ne pas se mêler de ce qui ne la regarde pas, surtout au vue de sa nature. Les gens ne comprennent pas qui il sont et ne les voient pas tous d’un très bon œil.

“ Regardes ailleurs sorcière “

Le voile se dissipe et Reeve comprend assez rapidement la situation. Malgré sa contenance, elle s’est approchée plus qu’elle n’aurait voulu. Elle est à présent sorti de sa cachette et l’homme haineux lui fait face. Il lui fallait prendre une décision judicieuse, et vite. L’homme se montre de plus en plus avilissant et comme elle ne répond pas, il la repousse du bout du bâton qui lui servait de canne.
Par pur réflexe, Reeve l’attrape et le retourne contre lui. L’homme chancèle par le choc et le surprise, et finit par tomber. Des témoins de la scène s’approchent et commencent à hausser le ton envers la jeune femme.

“ Merde…”

Deux hommes l’attrapent, un à chaque bras. Une troisième lui retire sa capuche d’un coup sec et dévoile sa chevelure rousse à la vue de tous.

N’étant pas de nature à se laisser faire, Reeve balance son tibia dans l'entrejambe de celui qui l’a privé de son anonymat. Il tombe à genoux en se tenant les parties, il fallait maintenant se débarrasser des 2 autres.

La revoilà au centre de l’attention avec tous ces regards braqués sur elle. Les mêmes qu’il y a 11 ans, une lueur de peur dans chacun d’entre eux, avec une pincée de mépris. Elle vient d’atterrir dans le vrai monde.

« halloween »

Avec toute cette agitation, Reeve n’entendit pas le martèlement des sabots sur le sol qui se rapprochait. Pourtant très douée pour entendre ce qui se passe autour d’elle, sa tête bourdonnait trop pour qu’elle puisse se concentrer.

Elle sut que la cavalerie était là avant même qu’elle ne pose les yeux sur les chevaux. Ses geôliers étaient assez proches pour qu’elle les sente se raidir. L’un d’eux marmonna même un beau juron.

"Je ne vais pas vous le dire deux fois !"

Reeve profite de cette distraction pour se déloger de leur emprise, l’odeur d’alcool bon marché lui aurait donné la nausée à force.
Elle recule et se redresse pour mieux voir qui les avait rejoint. Une cavalerie royale visiblement.

“ J’espère que vous avez une explication “

Les yeux qui la fixent ne laissent transparaître aucune émotion. Tant mieux. Pourtant elle ne comprend pas ce qui la dérange chez cette femme.

Elle n’a pas le loisir de soupeser la question, un de ses agresseurs tente vainement d’expliquer la situation à son avantage mais elle sent bien que lui-même n’y croit pas, il essaie juste de se tirer d’affaire. Il se sert de son acolyte geignant au sol pour étayer sa théorie fumeuse comme quoi Reeve s’en était prise à eux sans raison.

Reeve ne dit pas un mot, on lui avait appris que dire quelque chose dans ce genre de situation n’aide pas, au contraire on peut facilement penser qu’elle aurait quelque chose à se reprocher.

Le reste des gardes descendent de cheval à leur tour et emmènent les 3 hommes à l’écart pour écouter leur version des faits plus calmement, les rassurant que la Lieutenant s’occupait de ladite délinquante. En même temps, ils dispersèrent la foule qui s'était formée à leur venue.

Reeve soupire agacée, elle n’avait vraiment pas le temps pour ce genre de bêtises. Finalement, et encore fois, Raam avait raison. Des fois il vaut mieux ne pas intervenir.

“ Si vous voulez m’arrêter allez y. Sinon excusez moi, mais j’ai autre chose à faire. “

Elle tourne les talons et va pour cacher son visage à nouveau puis s’arrête net. Cette impression qui ne la quitte pas depuis tout à l’heure, la dérange, et ce quelque chose l’empêche de partir. Elle avait déjà eu ce même genre de sentiment lorsqu’elle était à proximité de Lycans, mais ce n’était pas tout à fait similaire. Du coin de l'œil, elle fixe la soldate et fronce légèrement les sourcils.

Puis le déclic, son instinct n’est pas dupe et elle sait à présent. Elle avait laissé son arc caché dans sa selle, elle ne voulait pas attirer l'attention avec, mais maintenant elle se sent à nue sans lui.

Elle se rapproche finalement et plante ses yeux dans les siens.

“ Votre cœur ne bat pas. “

« halloween »

Il lui est rare d’être prise au dépourvu, toujours prête à faire face et à agir selon ce lui tombe devant le nez. Généralement Reeve fait en sorte de ne jamais perdre le contrôle de son existence. Dans ce cas présent, elle n’arrive tout bonnement juste pas à mettre le doigt sur ce qui lui échappe.

Bien trop concentré sur un son qu’elle ne perçoit pas, elle n’entend qu’à moitié ce que lui dit la femme face à elle.
De plus en plus tendue, elle a du mal à se concentrer et à retrouver un semblant de maîtrise de soi. Il fallait qu’elle ait le contrôle de tous ses moyens dans une situation pareille. Surtout après avoir envisagé qu’une gradée de l’armée royale soit morte et vivante à la fois.

Le son clair de sa voix la ramène sur Terre, et elle inspire profondément. Ses sens sont en ébullition, beaucoup trop de choses se bousculent dans sa tête. La ville n’est vraiment pas à conseiller pour quelqu’un avec les sens surdéveloppés.  

Elle la fixe puis croise les bras.

“ Parler de quoi ? Il n’y a rien à dire, soit j’entends très mal, ce qui n’est clairement pas possible, soit vous n’avez littéralement pas de cœur. Je pencherai pour cette solution, en bref vous êtes quoi ? “

Mais avant qu’elle puisse lui répondre, un courant d’air caressa la nuque de la rouquine. Elle se redresse et a un léger mouvement de recul. Elle aurait bien attrapé son arc mais encore une fois elle se retrouve sans et va devoir se montrer prudente.
Pour appuyer la furtive idée qui vient de germer dans son esprit, elle se met à détailler la lieutenant plus en détail. Puis comme une évidence, tout le reste lui saute aux yeux. Le teint pâle, un corps qui ne dégage pas de chaleur, ni d’odeur.

Reeve a eu le temps de se préparer à cette éventualité de ce genre de rencontre, durant ce voyage extrêmement long qui la menait à la Capitale. Mais elle ne s'est pas imaginée tomber dès les premières heures face à une créature dont elle n’avait jusque là qu’entendu les prouesses nocturnes.

“ Vous êtes un vampire. “

D’instinct elle met un peu plus de distance avec la jeune femme. Elle s’est imaginé plusieurs scénarios où elle aurait dû prendre en chasse une de ces bestioles, mais pas celui de leur faire la conversation. Encore moi de devoir obéir à l’un d’eux. Pourtant il semble que leur race se soit très bien faufilée dans les rouages de la société. Reeve comprend qu’elle ignore encore beaucoup de choses.

Le rang de lieutenant peut très bien lui servir. Elle doit tirer cette rencontre à son avantage, et juger de sa nature profonde un peu plus tard. Les avantages qu’elle peut posséder dans cette ville est un bon moyen de se renseigner sur le sujet de sa venue.

“ Au vue de votre réaction, vos subalternes ne sont pas au courant de cette facette de vous. Me trompe-je ? “

Deux solutions s’offrent à elle. Soit elle joue franc jeu, soit elle cache elle aussi sa nature. Si elle dévoile qu’elle est son ennemie par naissance, cela risque de poser des remparts dès le début. Mais elle sent que la femme face à elle n’aime pas jouer à perdre son temps.

Elle respire plus lentement et force à détendre ses muscles un à un.

“ Je peux vous proposer un marché. Vous m’aidez à trouver quelqu’un, une fois chose faite je m’en vais et j’emmène votre secret avec moi. Je ne cherche pas les ennuis et je ne suis pas plus enchantée que vous d’être ici.”

Il n’y a plus qu’à espérer.

« halloween »

Reeve le savait, elle pouvait faire mouche ou tout l’inverse. Et comme elle n’avait jamais de chance, il s’avère que la lieutenant n’apprécia guère sa franchise.

“ On me prend déjà pour une sorcière, alors un peu plus ou un peu moins. “

Elle hausse les épaules mais la hunter comprit rapidement que la jeune femme se trouvait partagée entre son rang et visiblement la surprise de se faire découvrir. Ce qui engendrera beaucoup de questions, Reeve hoche alors simplement la tête. Se montrer obtus ne servirait à rien dans ce cas présent.

“ Je vous suis, mais je reste à pied. “

Elle se mit à la suivre sagement, cependant elle se demande où elle peut bien l’emmener. Son cheval harnaché de la sorte indique clairement son appartenance à la garde. Elle juge avoir assez ouvert la bouche pour le moment, elle préfère attendre ce que la vampire propose.

Durant le court trajet, elle lorgne sur tout ce qui pourrait lui servir pour rebrousser chemin, si le besoin se présente. Elle était en train de suivre une vampire dans une petite ruelle, il y avait de quoi se méfier.

Elle constate d’autant plus la pauvreté de ces quartiers. Les gens rasent les murs, ou tendent un gobelet à leur passage. L’odeur est infecte et ne s’arrange pas au fur et à mesure qu’elles sillonnent les rues.

« halloween »

"Soit. La garde emmène la sorcière, maintenant restez devant moi et estimez vous heureuse que je ne vous passe pas aux fers."

Reeve s'abstient de répondre.

Cela fait maintenant plusieurs minutes qu’elle marche derrière la lieutenant, elle remarque les différents regards lancés à l’uniforme qu’elle porte. Tantôt acerbe, puis respectueux. La présence militaire a toujours fait polémique, du moins c’est ce qu’elle en entendait par les marchands qu’elle croisait au village, et par les leçons de Raam.
Les Hunters sont connus pour afficher leur position neutre face à la politique du Royaume. Bien que son père ait assez de printemps à son actif, lui, ainsi que leur confrères sont toujours à la recherche de la nature de leurs origines. Alors si, même eux ne connaissent pas grand chose à leur histoire, le reste de la populace ne doit pas en savoir guère plus. Ce qui engendre pas mal de mépris et de méfiance.
Cependant, Raam lui avait appris à respecter autrui et leur fonction dans la société. Ce qui amène Reeve à considérer l’autorité présente. Bien évidemment l’uniforme ne fait pas tout, elle était tombée plus souvent sur des personnes abusant de leur grade que de soldats honnêtes. Ce qui rend difficile l’application des leçons de bienveillance.

Là où ça se corce davantage, c’est lorsqu’on se retrouve avec un mélange inattendu. La logique plate et sans faille du Hunter doit laisser place à une réflexion stratégique. Chasser ou respecter la loi. Généralement la peur que crée leur nature, leur offre un certain champ d’actions sans que quelqu’un vienne leur chercher des poux. Les Hunter chassent bien souvent des créatures que les autres ne veulent pas voir, faire la sale besogne permet la plupart du temps de récupérer le dû sans qu’on leur pose de questions.

En voyageant sur pas mal de contrées, Reeve avait rencontré des siens qui usaient un peu trop de l’ignorance des autres pour profiter de la situation. Raam avait mis un point d’honneur à ce qu’elle ne ressemble jamais à ces abrutis. Il avait utilisé ces termes bien précis : “Si un jour j’apprends que ton nom est lié à ce genre d’affaires, fais en sorte que je ne te retrouve jamais.”

"Dites moi comment vous avez fait pour le savoir et qui vous cherchez."

Reeve revient sur Terre et réalise que son sixième sens avait pris le relais. Elle avait gentiment suivi la femme aux cheveux nacrés sans faire attention. Elle soupira intérieurement puis se redresse pour étirer son dos et ôte sa capuche. L’endroit est assez reculé pour ne plus se cacher.

Elle remarque l’air agacé de son interlocuteur mais prend le temps d’observer les lieux avant de répondre. Un lieu clos, assez sombre et dont les alentours semblent plutôt calmes. La jeune femme, dont elle ignore toujours le nom, connaît visiblement cet endroit. De part sa soudaine assurance à parler ouvertement du sujet qui plane entre elles, et part le calme de sa monture qui dès leur arrivée a mit le nez dans la nourriture, dont l’emplacement ne lui est pas inconnu.

Il fallait maintenant choisir à nouveau entre l'honnêteté qui lui vaudrait sûrement encore plus de méfiance ou un léger baratin.
Reeve fait preuve d’un calme plat alors que la confirmation de sa nature par la principale intéressée ne fait que titiller son instinct. Elle prend une profonde inspiration, chose qu’elle ne se permet que rarement car les odeurs des autres l'insupporte. Mais dans ce cas présent, elle ne perçoit que le doux parfum du foin.

“ Je suis née pour chasser ceux de votre espèce. J’ai certaines capacités qui me permettent de détecter rapidement ce à quoi j’ai à faire. “

Elle lui laisse un temps pour assimiler l’information, et pour elle-même de trouver quoi ajouter sans se la mettre à dos.

“ Je n’ai jamais croisé de vampire. Mon père m’a revanche beaucoup parlé de vous. C’est lui que je cherche. “

Reeve se rend bien compte qu’elle va devoir faire un peu plus d’efforts pour mener sa mission à bien. Sa nature sauvage ne va pas l’aider si elle ne se force pas à communiquer avec autrui.

“ Je vous présente mes excuses quant à mon indiscrétion de tout à l’heure.”

Elle prend place sur une caisse fermée, à l’intérieur de l’orge fraîchement recueilli, qui ferait le bonheur de l’animal présent à leur côté.
La décision de s’asseoir lui coûte assez, elle doit faire preuve de souplesse et ne pas paraître sur la défensive.

“ Je ne m’attendais pas à ce que vous vous cachiez de vos paires. Votre nature liée à votre rang serait un mélange qui pousserait pas mal de gens à vous respecter par crainte de ce que vous pourriez leur faire. Mais mes connaissances quant à vos coutumes et la perception des vampires dans la Capitale s'arrêtent à mon apprentissage. Pardonnez mon ignorance…”

Reeve ajoute à ses dernières paroles un petit geste théâtral qui est souvent utilisé pour mimer une révérence.

Elle se moque bien de savoir si les semblables de là lieutenant étaient bien perçus ou non, mais elle doit reconnaître qu’elle ne peut pas se lancer dans cette quête au fantôme sans courber un peu l’échine.

« halloween »