Contexte ☾☾
Tout le monde sait que les vampires et les lycans existent en ce monde. Certains l'acceptent, d'autre non. La guerre des clans est présente en permanence mais mis à part les hunters qui semblent nés pour éradiquer les "monstres", tout se joue par manigances et jeux d'état. Les humains, plus nombreux dans le royaume, occupent beaucoup de postes majeurs de la politique. Mais les vampires ne sont pas en reste et semblent avoir pris une place importante dans la régence du territoire. Les lycans, plus discrets à la Cour, ne manquent pas de s'imposer lorsque c'est nécessaire.

Mais même si chaque clan semble vouloir obtenir le pouvoir ultime de régner sur le royaume afin de hisser sa race à la place dominante, personne ne le dit ouvertement et les complots et manipulations se font plutôt dans l'ombre.

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Actualités ☾☾
20/12/2023 ••• FERMETURE DU FORUM
30/10/2023 ••• Nouveau thème pour le forum
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23/06/2023 ••• Renouveau du design
15/06/2023 ••• Lancement de l'intrigue n°1
06/06/2023 ••• Réouverture du forum
16/08/2022 ••• Ouverture du Discord
15/08/2022 ••• Ouverture du forum
14/06/2020 ••• Création du forum

Intrigue n°1
La rage pourpre

AN 204 • Décembre

Teer Fradee
Crédits
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Perdition
Perdilem
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Perdilem
Sam 17 Juin - 18:40


La chambre de Perdilem est baignée par la lueur de la lune, qui projette quelques rayons sur son visage pensif. Un mannequin occupe un coin de la pièce, arborant les différentes parties de l'armure du chevalier, ainsi que son épée et son bouclier soigneusement disposés à proximité. L'usure du temps et quelques entailles témoignent des batailles passées, tandis qu'une longue cape d'un rouge sombre est attachée à l'armure. Pour Perdilem, cette armure représente bien plus qu'une simple protection. Elle incarne la force et le courage d'un guerrier prêt à se sacrifier pour le combat. Son désir ardent de voir l'humanité progresser et surpasser les créatures qu'il a rencontrées le motive. Malgré l'heure tardive, le sommeil lui échappe, troublé par des fragments de souvenirs. Un soupir s'échappe de ses lèvres tandis qu'il détourne le regard. Puis, s'étirant de tout son long, il observe d'un regard sombre la petite chambre meublée. Ses longs cheveux cascades dans son dos, portés par une brise fraîche qui pénètre la pièce et fait vaciller les flammes des bougies encore allumées. Enveloppant son corps d'un tissu léger, il croise ses bras derrière sa nuque, perdant ses pensées dans les questionnements incessants sur les évolutions possibles au sein de l'armée. Il rêve de devenir un grand général, au côté d'Eugène Valemont, plutôt qu'un simple chevalier soumis à ses ordres. Perdilem s'imagine prononçant de longs discours sur la force et la bravoure des hommes, inspirant les troupes par sa passion. Cependant, il est conscient que le général n'entretient aucune animosité envers les êtres surnaturels qui peuplent Alestya. Ainsi, dans cette ambiance nocturne, Perdilem se laisse emporter par ses aspirations, cherchant à forger son destin au sein de l'armée et à défendre les idéaux qui lui sont chers.

* * *

Tôt le matin, quelqu'un frappe à la porte de Perdilem qui se redresse immédiatement, prêt à répondre. Toujours vigilant, il se lève de son lit d'un pas militaire, les mains derrière le dos, prêt à recevoir des ordres. La personne qui entre sans même attendre une réponse est le maréchal de sa section, Demetrius. Ses cheveux d'ébène ondulent autour de ses épaules, surmontées d'une imposante paire de spallières noires. Son visage fin est marqué par des traits durs et une longue barbe brune soigneusement taillée. Sa stature témoigne d'un homme qui a combattu pendant de nombreuses années, ses puissants bras musclés dissimulés sous des gantelets et des coudières sombres. Son apparence attire immédiatement le regard, symbolisant une force brutale et incontestée dans le secteur. Perdilem attend les instructions du maréchal, qui le regarde avec froideur, les sourcils légèrement froncés. Demetrius referme la porte derrière lui et commence à expliquer les objectifs de la journée au chevalier. Profitant de l'occasion, il parcourt rapidement la pièce pour refermer la fenêtre ouverte.

— Repos, soldat. J'ai une mission pour vous, Perdilem. Vous allez accompagner un membre de la cour jusqu'à Haut-Château. Le chemin que vous emprunterez importe peu, mais vous devrez être discret. Pas de charrette, pas de carriole, et vous serez accompagné de seulement trois autres hommes, déclare Demetrius d'un ton sec.
Bien, capitaine.
— En ce qui concerne le lieu de rendez-vous, vous devrez passer par les bas-quartiers. Des rondes y sont souvent effectuées, mais vous emprunterez le chemin brumeux pour récupérer la marchandise. Une fois en compagnie de la dame, votre priorité sera de veiller à sa sécurité tout au long du voyage.
Bien, capitaine.
— Une dernière chose. Si vous échouez et que quoi que ce soit arrive à la dame, je vous renvoie. Est-ce clair, Perdilem ?
Oui, capitaine.
— Très bien, ne perdez pas de temps et rejoignez les trois autres soldats au rez-de-chaussée dans un quart d'heure.

Le maréchal Demetrius quitte la chambre, laissant Perdilem seul. Une goutte de sueur perle sur le front du balafré, conscient que les prochains jours seront une occasion précieuse de se faire remarquer et peut-être de progresser en grade. Depuis qu'il a rejoint l'armée de Vladivorkov il y a quelques années, il sait que les hors-la-loi apportent une certaine animosité à la capitale. Les trafics divers sont organisés en bandes, souvent de façon imprévisible. Perdilem brûle d'impatience de montrer à ses supérieurs de quoi il est capable. En enfilant son armure, en ceignant son épée et en prenant son bouclier en main, il rejoint le maréchal ainsi que trois autres jeunes hommes déjà habillés en tenue. Après un bref discours du chef, il leur ordonne de suivre les directives du chevalier lorsqu'ils seront en route pour Haut-Château. Perdilem marche en tête de la file, adoptant une démarche militaire le long de la rivière avant de traverser le pont qui sépare les quartiers défavorisés des quartiers bourgeois. Le cliquetis des armures résonne dans la cité endormie, tandis que quelques ivrognes traînent encore leur misère après être sortis d'une taverne mal famée. Le soleil n'est pas encore levé, quelques oiseaux chantent au vol tandis que le ciel s'assombrit et gronde au loin. Le vent se lève, faisant s'envoler quelques feuilles au passage. Un léger rictus se dessine sur les lèvres de Perdilem sous son casque de chevalier, espérant que cette quête le mènera vers un objectif précis. Comme l'a mentionné Demetrius, s'il s'agit d'un membre de la cour, il est possible de faire bonne impression auprès de cette femme et de saisir l'opportunité de gravir les échelons. Tout ce que Perdilem souhaite, c'est permettre aux Hommes de déployer leur force et d'assurer une véritable sécurité au sein du royaume. En parlant d'opportunité, voilà qu'elle se manifeste enfin.
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Valentine A. Byron
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Valentine A. Byron
Dim 18 Juin - 12:11
Les choses étaient en train de bouger dans la politique depuis quelques temps. Valentine pouvait le sentir, entre les complots qui se tramaient et les informations que le gouvernement tentait d'étouffer pour ne pas effrayer la population. Peut-être était-ce son moment pour grandir au milieu de la Cour et accéder à un rôle plus important dans la politique. Convoitant la place du roi depuis toujours, elle n'a jamais cherché à précipiter les choses. Elle n'est pas comme cela, elle n'est pas de ceux qui cherchent à renverser le gouvernement en place car son intérêt demeure la paix du royaume. Elle est simplement persuadée d'être la bonne personne pour guider Alestya vers un avenir meilleur. Mais si elle doit prendre cette place, elle veut le faire à la loyale.

C'est pour cette raison que dans le climat politique actuel, elle décida d'aller rendre visite à un ami bien placé à Haut-Château pour quérir ses conseils et avoir son soutient dans sa quête politique de montée en grade. Malgré le fait qu'elle n'ait pas d'impact sur le gouvernement actuel, ne faisant que simplement partie des gens de la Cour, Valentine était très informée - au plus que possible - sur les tenants et aboutissants de la politique actuelle. Toujours à l'écoute du moindre fait, de la moindre rumeur, elle guettait dans l'ombre son moment pour s'immiscer dans le Conseil.

Cependant, son trajet vers Haut-Château ne pouvait se faire en grandes pompes car il s'agissait d'un voyage qui devait attirer le moins d'attention possible. Elle fit marcher son petit réseau pour obtenir la grâce d'un des capitaines de la milice de Vladivorkov et demander ainsi qu'on lui prépare une escorte, discrète mais efficace, ne souhaitant pas prendre le risque de voyager seule à cheval dans les plaines du Nord qu'elle savait pleine de dangers pour une femme seule et ne sachant pas se battre.

Le matin de très bonne heure, la jeune femme quitte sa demeure dans des habits bien plus sobre que d'ordinaire, mais tout de même avec assez de grâce pour ne pas être confondue avec une roturière. Laissant ses pas la guider à travers la ville jusqu'au point de rendez-vous, elle repère un petit groupe de soldats qui correspond à la description qu'on lui a fait de son escorte. Elle avance dans leur direction, un air sérieux sur le visage, alors qu'elle se présente avec une élégance distinguée.

« Madame Byron. Et vous devez être l'escorte qu'on m'a préparé pour le voyage ? »

Elle hoche la tête pour saluer les hommes qui vont l'accompagner et leur tend un sac pour qu'ils portent ses affaires. Elle ne compte pas tenir son bagage pendant tout le trajet, ce n'est pas à la hauteur de son rang social. De plus, c'est très certainement les chevaux qui feront le travail alors elle n'a pas à se soucier de cela. Elle vient d'ailleurs caresser le museau d'un des canassons présents pour le voyage, se connectant un instant à cet animal noble. Quelques gouttes de pluie viennent perler sur ses cheveux, aussi elle rabat sa capuche sur sa tête. Rien de surprenant aux vues du temps qui s'était sérieusement couvert depuis quelques heures, mais un trajet sous la pluie ne l'enchante guère. Cependant, elle n'a pas le choix. Aussi elle n'a pas envie de trainer davantage à cet endroit.

« Quand partons-nous ? »

Demande-t-elle de façon quasi rhétorique pour indiquer qu'elle est parée au démarrage et qu'elle n'attend plus que son escorte pour se lancer dans le voyage vers Haut-Château.
Perdition
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Perdilem
Dim 18 Juin - 21:22
Le membre de la cour se tient devant Perdilem et ses compagnons. Les vêtements de la dame ne trahissent pas immédiatement son rang social, bien qu'ils soient élégants. Sous le casque du balafré, le rictus se transforme en une moue renfrognée lorsqu'elle lui tend son paquetage. Ervill jette un coup d'œil aux autres chevaliers, hausse les épaules et s'empare du sac de madame Byron. Ervill est un jeune homme serviable, dans la vingtaine, aussi grand que Perdilem. Ses yeux d'un bleu profond ne quittent pas le regard de la femme qui lui fait face. D'une démarche noble, celle-ci se dirige vers l'un des chevaux dont Flynn et Lens tiennent les rênes. D'un geste soigné, l'un des guerriers lui tend l'une des brides et attend les ordres. Lorsque madame Byron prend la parole, le chevalier reste courtois bien qu'un peu sec dans le choix de ses mots. Il faut dire qu'il n'est pas un homme très sociable, mais il reste un homme de confiance et loyal pour cette mission. Sa voix grave et étouffé résonne sous son casque :

Nous partons immédiatement. Montez en selle et restez derrière moi. Flynn et Lens fermeront la marche. Ervill restera à vos côtés.

Les chevaux sont déjà harnachés, bien que les selles en cuir et les étriers ne soient peut-être pas à la hauteur de madame Byron. Ervill propose son aide, au cas où la dame en aurait besoin. "Il ferait n'importe quoi pour plaire à une femme", murmure Lens à Flynn. Perdilem est monté sur un cheval brun à la crinière courte, tout comme les autres chevaux qui sont entretenus par l'armée. Ils se mettent tous au trot, empruntant divers passages sinueux à travers la basse-ville tandis que la pluie commence à tomber. La plupart des maisons ont les volets clos, et le son des sabots résonne sur les pavés, bien qu'atténué par la pluie assourdissante. L'escorte se met en marche jusqu'aux portes de la capitale, éclairées par les torches qui permettent de distinguer clairement ceux qui entrent et sortent de Vladivorkov. Les gardes saluent militairement les quelques chevaliers qui se dirigent vers les terres menant au nord du royaume, leur donnant trois torches pour le voyage qui s'annonce long et fastidieux.

Le tonnerre rugit, quelques éclairs illuminent le ciel tandis que la pluie tombent désormais drue sur les aventuriers. Tout autour d'eux, lorsque les jets de lumière permettent de reconnaître les environs, des étendues de verdure s'étendent à perte de vue. Les chevaux ne sont pas très rassurés, d'autant que leur sabot s'enfonce dans la boue. La prochaine ville n'est pas accessible avant plusieurs centaines de lieux. Cela doit faire seulement une demi-heure qu'ils ont quittés la ville et ils se retrouvent au beau milieu de ce déluge. Perdilem reste concentré et parle peu, réfléchissant à un moyen de contourner les chemins tortueux pour les chevaux, tandis qu'Ervill tente de communiquer auprès de madame Byron en haussant la voix pour se faire entendre : "Madame Byron, est-ce que tout va bien ?". Lens et Flynn qui ferment la marche jettent quelques coups d'oeil en arrière, afin d'assurer la sécurité si jamais ils venaient à faire une mauvaise rencontre. Le chef de l'escorte sonne l'arrêt, montrant du doigt un pont en bois qui est sur le point de céder à cause des intempéries. L'eau sous le pont déferle à une telle vitesse, le vent souffle si fort qu'il est impensable de passer par là. Ne sachant pas quand la tempête s'arrêtera, le chevalier déclare d'une voix tonitruante :

Nous ne passerons pas par là, c'est beaucoup trop dangereux. Je préfère que l'on fasse un plus large détour et que nous prenions un autre pont un peu plus haut.

Le chevalier reste pensif, réfléchissant à la tournure des événements. Il maudit cette matinée où l'intempérie rend la mission encore plus difficile. Il se demande si celle-ci aurait pu être reportée, mais il sait qu'il est désormais trop tard pour faire marche arrière. Le groupe avance, protégé par leurs armures qui les préservent du vent violent et de la pluie diluvienne, bien que quelques gouttes parviennent à se frayer un chemin à travers les interstices.. Alors qu'ils continuent leur route le long de la rivière, Perdilem repère une maison de pêcheur un peu plus loin. Ils décident de faire une halte pour se sécher et attendre que l'orage se calme. L'abri en bois semble suffisamment spacieux pour accueillir les chevaux. Descendant de leurs montures, les compagnons de route frappent à la porte, mais personne ne répond. Perdilem emploie la force et d'un coup de pied, rentre à l'intérieur de la maisonnette. L'endroit est sobre, avec une petite table en bois et quatre vieilles chaises. Lens referme la porte en bois, isolant ainsi le groupe du bruit assourdissant de la pluie qui tambourine sur la tôle extérieure. Dans cette vieille maisonnette, ils retirent leurs heaumes pour pouvoir respirer l'air humide qui règne à l'intérieur. Perdilem se tourne vers la membre de la cour et l'invite à s'asseoir, offrant un semblant de répit pendant que l'orage gronde au-dehors. D'une voix empreinte de morosité, il annonce :

Nous ferons une halte au prochain village. Vous aurez certainement besoin d'une houppelande plus chaude pour notre expédition. Le temps ne joue pas en notre faveur aujourd'hui, mais je vous assure que nous atteindrons Haut-Royaume.

Les compagnons de route prennent place autour de la petite table en bois, cherchant un semblant de confort dans ce refuge provisoire. Ils échangent des regards préoccupés, conscients des défis qui les attendent encore. Mais malgré l'adversité, Perdilem reste déterminé à mener la mission à bien et à honorer sa parole en conduisant madame Byron en sécurité jusqu'à Haut-Royaume.
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Valentine A. Byron
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Valentine A. Byron
Lun 19 Juin - 8:03
Le départ se fait imminent alors que la pluie commence à battre de plus en plus fort, dégoulinant sur les vêtements de la dame qui sent ses atours s'imbiber petit à petit. Mais elle ne pouvait pas s'habiller autrement, elle a choisi les meilleurs vêtements de sa garde robe pour le voyage. Assez chauds et isolants pour que ses sous vêtements et son corset ne soient pas trempés, du moins pas trop vite. Valentine accepte volontiers l'aide qui lui est proposée par le jeune chevalier pour monter sur la jument qui lui est attribuée pour le voyage. La petite équipe démarre ensuite au trot dans les rues encore peu animées de la capitale jusqu'aux portes de cette dernière où ils sont salués par les gardes qui leur offrent des torches pour le voyage.

C'est ainsi que l'orage se met à éclater pour de bon, déjà présent en fond sonore depuis tout à l'heure mais bien plus vaillant désormais. Les stries qui déchirent le ciel semblent déstabiliser un peu les chevaux, de même que le bruit violent du tonnerre, mais c'est également Valentine qui est sur ses gardes car un tel temps serait presque l'idéal pour une embuscade.

« Oui je vais bien, je ne suis pas en sucre. »

Déclare-t-elle à Evrill qui semble vouloir faire bonne figure auprès d'elle. Cependant ses habits sont entièrement trempés et elle commence à avoir froid, mais sa noblesse lui interdit de se plaindre et de laisser voir ses faiblesses. Elle continue donc cette partie du voyage en silence, jusqu'à l'arrivée près d'un pont trop dangereux pour être traversé. Le vent lui souffle dans la capuche, elle doit la tenir d'une main alors que l'autre tient la bride de sa jument. Perdilem suggère un détour plus long pour éviter cet endroit et trouver un autre pont plus robuste, mais bien vite leur avancée s'arrête à l'approche d'une cabane de pêcheur où il ferait bon de se réchauffer un instant.

L'endroit est petit, vide et n'abrite qu'une table en bois avec quelques chaises. Valentine retient une grimace de désapprobation, surtout pour le fait d'être entrés par la force dans ce lieu, mais l'idée de se mettre un peu à l'abri de la pluie passe au dessus du reste. Elle retire sa capuche imbibée par les intempéries et s'installe sur une des chaises dont le confort est rudimentaire.

« En effet, je ne serais pas contre une nouvelle capeline pour changer celle-ci qui est trempée. »

La petite troupe reste calme et concentrée, les chevaliers échangent des regards concernés et finalement c'est la jeune femme qui ne supporte plus cette ambiance lourde qui vient rompre le silence.

« Pensez-vous que dans le prochain village nous trouverons une auberge décente ? »

Non pas qu'elle répugne à s'installer avec le peuple, même si cela va à l'encontre de son éducation, mais elle craint que l'endroit soit trop malfamé et qu'elle ne puisse se reposer convenablement. Son regard se balade sur les chevaliers et s'arrête sur le chef de cette expédition qu'elle détaille un peu plus maintenant que les heaumes sont retirés. La balafre qui couvre son œil intrigue la jeune femme qui se retient néanmoins de poser des questions qui pourraient s'avérer désagréable à ce sujet. Elle garde sa curiosité pour elle, consciente que ce serait mal élevé de s'immiscer dans la vie privée du chevalier.

L'orage semble s'apaiser un peu à l'extérieur, mais la pluie continue de battre sévèrement même si la cabane de pêcheur atténue le bruit qu'elle provoque. Valentine jette un œil par la fenêtre pour mieux se rendre compte de la situation, avant de reporter son attention sur Perdilem.

« Quand est-ce que nous pourrons repartir ? »

Demande-t-elle non sans une certaine impatience. Elle savait que le trajet vers Haut-Château serait long, mais elle n'a pas envie de perdre davantage de temps, même si elle comprend parfaitement les enjeux du mauvais temps sur les chevaliers comme sur les chevaux.
Perdition
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Perdilem
Mar 20 Juin - 16:52
L'œil vif du guerrier, d'un éclat émeraude, scrute minutieusement celui de la femme à la chevelure trempée, même si celle-ci s'est emmitouflée dans son écharpe. Les mains croisées sous le menton, Perdilem reste silencieux, attendant patiemment que la tempête se calme. Lens lève un sourcil d'étonnement face à la dame, comme s'il était surpris par une question posée par un enfant découvrant le monde. Les villages aux alentours de la capitale ne possèdent pas le même prestige que Vladivorkov, voire n'ont rien à envier comparé aux somptueux bâtiments des quartiers aisés qui ornent cette magnifique cité. Ervill esquisse un gloussement poli avant de s'excuser. Ce jeune homme n'a pas eu une vie facile en dehors des murs de la ville, tout comme Perdilem. On pourrait penser que les personnalités de la haute société n'ont jamais daigné jeter un regard au-delà des murs dorés et des tableaux qui ornent leurs demeures. Flynn lève la voix, afin d'annoncer la réalité auprès de la femme aux airs princiers.

— Tout dépendra du village où nous ferons halte. Nous pourrions passer par Olbia ou peut-être Aksaï, mais vous devez vous préparer à un niveau de confort inférieur à celui de vos quartiers, madame Byron.
— Le monde en dehors de la capitale est bien plus sombre que vous ne le souhaiteriez, avec tout le respect que je vous dois", déclare Lens en se raclant la gorge.

Alors qu'elle pose de nouvelles questions sur la possibilité de repartir, Perdilem se lève et s'approche de la porte, l'ouvrant en grand pour contempler la pluie diluvienne qui s'abat sur les terres, un vent sifflant qui soulève la queue de cheval brune du guerrier avant de retomber sèchement lorsqu'il referme la porte. Il retire ensuite ses gants et les pose fermement sur la table avant de s'asseoir avec un soupir.

Nous partirons lorsque le vent sera un peu plus calme. J'espère que cela prendra dix minutes au maximum. Réchauffez-vous, car nous risquons de nouveau de voyager sous les eaux.

Les autres membres du groupe attendent, rêvassant un peu ou engagés dans une conversation sur leur voyage. Perdilem se vautre contre le mur de la cabane, regardant ses mains rugueuses couvertes de quelques égratignures. Ses pensées se tournent vers leur prochaine direction, une fois qu'ils auront traversé le pont. Ils auront le choix entre suivre le chemin longeant les plaines pour rejoindre Olbia, ou bien gagner du temps en empruntant la forêt pour atteindre rapidement le petit village d'Aksaï. Il évalue la durée du trajet et les obstacles qui pourraient se présenter sur leur route. Lens, Flynn et Ervill ne se tracassent pas autant sur ces questions, laissant le chef du groupe à l'écart, plongé dans son esprit. La seule personne qui veuille faire connaissance avec la dame de la cour s'approche timidement, cherchant ses mots afin de la connaître davantage. Ervill prend une petite inspiration avant de s'emparer d'un tabouret et s'installer en bout de table avant de déclarer :

— Madame Byron, quel est votre parcours de vie ? Si je puis me permettre...
Vous en discuterez plus tard, allez préparer les chevaux, nous allons y aller.

Les camarades de Perdilem n'ont pas leur mot à dire. Ervill lance un regard froid au chef de la troupe avant de remettre son heaume. Il se dirige ensuite hors de la pluie pour préparer les chevaux, les sortant un à un de l'abri en tenant fermement les rênes. Flynn et Lens le suivent de près, tandis que Perdilem, replaçant son casque, ferme la porte de la petite bâtisse derrière lui et madame Byron. Ervill aide la dame à monter en selle, et ils reprennent leur position de départ. Le vent s'est légèrement calmé, l'orage s'est éloigné, ne laissant que le grondement du tonnerre au loin et quelques éclairs encore visibles. Ils continuent au trot jusqu'au pont de pierre et rejoignent l'autre rive sans encombre.

Devant eux s'étendent d'innombrables plaines, baignées dans l'oppression de la pluie battante. Le vent hurlant fait frémir les chevaux de froid, tandis que les nuages noirs au-dessus de leur tête et les éclairs au loin donnent à l'atmosphère une ambiance dramatique et mystérieuse. À travers les plaines, quelques cerfs gracieux traversent le paysage, ajoutant une touche de vie sauvage. La forêt de conifères se profile un peu plus loin, tandis qu'une route boueuse mène à Olbia. Perdilem jette un coup d'œil en arrière et adresse à la membre de la cour une question empreinte de solennité :

Préférez-vous rester sous la pluie en longeant les plaines ? Ou bien, nous pourrions nous abriter sous la forêt et atteindre un petit village. Sachez que si nous longeons les plaines, vous aurez certainement un niveau de confort plus intéressant. Cependant, le village d'Aksaï vous permettra de découvrir la nature et il est bien plus proche. Nous pourrions y arriver d'ici une demi-journée, tandis qu'à Olbia, ce serait en fin de journée. Nous ne pouvons pas avancer aussi rapidement avec ce temps. À vous de décider, madame.

Ervill, assit sur son cheval blanc, observe timidement la femme pendant que Lens et Flynn échangent des coups de coude complices. Ils préparent une petite plaisanterie pour taquiner le pauvre Ervill, conscient de sa jeunesse et de sa candeur. Perdilem s'aperçoit des deux chevaliers à l'arrière qui ricane et émet un raclement de gorge avant de déclarer d'un ton sec :

On vous dérange peut-être messieurs ?

Aucune réponse. Les deux chevaliers se redressent et regardent le chef du groupe avec sérieux. Perdilem hoche la tête et concentre son regard sur celui de la femme.

Pardonnez cette interruption, déclare t-il en jetant un coup d'oeil rapide vers les énergumènes. Vous disiez ?
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Valentine A. Byron
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Valentine A. Byron
Mer 21 Juin - 8:37
Les soldats, après un instant de flottement probablement dû à la surprise de sa question, finissent par lui répondre que tout dépendra du village et qu'elle doit s'attendre à nettement moins de décence qu'à la capitale. Cela, elle s'en doutait bien. Elle réalise alors qu'elle a mal posé sa question, voulant surtout connaître le taux de criminalité dans ces lieux. Mais elle ne reformule pas sa demande différemment, préférant éviter de mettre en doute les qualités au combat de son escorte personnelle. Après tout, si elle a décidé de voyager en catimini accompagnée de soldats formés par la garde de Vladivorkov, ce n'est pas pour se plaindre des risques encourus.

La tempête dehors ne semble pas décidée à leur céder le passage ; la pluie continue de battre alors que Perdilem ouvre la porte pour vérifier. Elle hoche la tête à sa déclaration, se redressant sur sa chaise pour ne pas être trop en contact avec ses vêtements trempés qui risquent de lui donner encore plus froid. A nouveau, le chef de l'escorte repart dans son silence alors que les autres soldats se mettent à discuter entre eux, jusqu'à ce qu'Evrill s'approche de la dame pour lui poser une question personnelle sur sa vie. Mais elle n'a pas le temps de lui répondre car Perdilem intervient pour repousser la discussion. Cela l'arrange bien ; elle n'avait pas envie de s'étaler sur son passé avec un soldat qu'elle ne connait même pas.

Il est temps enfin de reprendre la route et Valentine remet sa capuche encore mouillée sur sa tête pour s'éviter la pluie sous laquelle ils retournent tous, maintenant que les chevaux sont prêts et que le vent semble leur accorder un peu de répit. La troupe reprend son ordre intial et le voyage peut continuer, jusqu'à ce qu'on lui demande son avis sur la route à prendre. Les autres soldats semblent bien s'amuser à l'arrière du cortège et Perdilem ne manque pas de les rappeler à l'ordre. La jeune femme ne leur en tient pas rigueur et se contente de répondre à la question qui lui a été posée.

« Je préfère passer par la forêt, évitons de nous rallonger inutilement. Aksaï sera parfait pour notre halte. »

Alors que son cheval avance à une allure régulière, elle en profite maintenant que le vent s'est calmé pour relever légèrement sa capuche et profiter du paysage qui s'étend tout autour d'eux. Elle est tant habituée à la vue de la ville et des châteaux qu'elle en oublie parfois la beauté singulière des plaines et de la nature qui s'étend sur de grands espaces. Cela lui rappelle un instant ses voyages avec ses parents pour Haut-Château lorsqu'elle était enfant, qu'elle passait toujours sa tête hors de la calèche pour observer les animaux et compter les espèces de fleur qu'elle croisait sur la route. Toujours avec cette envie d'aller gambader dehors, mais son rang et son éducation lui interdisant de se salir et de s'agiter n'importe comment.

Elle revient à la réalité et alors qu'ils se rapprochent de l'orée de la forêt, le vent se lève de nouveau et il lui tarde d'atteindre le couvert des arbres pour ne plus sentir ce froid glacial s'imiscer sous ses habits. Elle espère néanmoins que son choix de passer par la forêt ne les a pas mené droit dans un guépier de bandits, surtout avec ce temps, mais se réconforte en se rappelant qu'elle est entourée par de solides guerriers.

« Il y a longtemps que vous avez rejoins la garde de Vladivorkov ? »

Demande-t-elle distraitement à ses accolytes de voyage, à la fois pour faire passer le temps et lui changer les idées mais aussi pour avoir une meilleure notion du niveau des soldats qu'on lui a proposé comme escorte. Son cheval souffle du nez, comme agacé par le temps qui doit rendre sa marche bien plus difficile. Elle lui caresse gentiment la crinière et se dit alors qu'elle a vraiment bien fait de ne pas emmener son chien avec elle et de le faire garder par une personne de confiance.

Son regard, malgré la discussion en cours et ses pensées diverses, reste concentré sur les alentours pour s'assurer qu'aucune embuscade ne leur sera tendue. Elle a bien conscience que ce n'est pas son rôle de surveiller et ne remet pas en doute les capacités des soldats, mais c'est plus fort qu'elle ; sa prudence naturelle reprend le dessus et elle se doute qu'il est préférable de rester à l'affut des menaces, même si ce n'est techniquement pas elle qui se défendra.
Perdition
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